Marie, quatorze années de bons et loyaux services. Ne vous fiez pas à ces yeux de psychopathe, elle est douce. Même elle, avec l'âge, elle s'habille de gris. Une vieille bien conservée, quand même. En âge peluche, quatorze, ça fait combien ?
Quatorze ans qu'elle est mon doudou officiel, celui que je traîne partout, que je lave peu, qui me console, qui me calme...
J'apprends petit à petit à avoir moins honte de l'avoir encore. D'avouer que parfois, j'en ai besoin.
Son corps est fait de petites billes, les entendre me détend, malaxer son bidon aussi. C'est con, mais ça me fait du bien. Ca me rassure.
Alors bon, je culpabilise toujours de la sortir quand je me sens seule, pour m'endormir. Tout comme je culpabilise (beaucoup, en fait) de sucer mon pouce de temps en temps.
Mais je crois qu'il est temps de dire au petit monde plein de préjugés, d'idées préconçues et autres petites dictatures futiles, un bon gros merde.
J'ai juré fidélité à mon doudou. Et pour tous ces jours où elle a été là, jamais je ne la larguerai dans une caisse avec d'autres peluches.
Et non, je ne la filerai pas à mes gosses, je tiens à sa vie.
Sur ce, zoubis tout le monde !
P.S.: je me rends bien compte que cet article est absolument pourrave, mais faire un article sur des anecdotes de quand j'étais gamine, ça me saoulait rien que d'y penser.
P.S.S.: et maintenant, j'ai Cabrel en tête. Petite Marie, je parle de toi, pour que dans... Ne me remerciez pas.
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