Tout Comme Dans Un Disney


Petite, j’ai bouffé tous les Disney et autres films avec de la pseudo Princesse (qui s’avèrent, avec l’âge, soit des pétasses, soit des branleuses) et l’hyper contesté Prince Charmant. 
Après Shrek, je m’étais faite à l’idée : le Prince Charmant, c’est un looser ou un con, et si ce n’est ni l’un ni l’autre, c’est qu’il n’existe tout simplement pas.

Et mon doigt dans l’œil jusqu’au coude.

Sauf qu’un jour, on m’en a collé un dans les pattes. Spooky, Prince Charmant flambant neuf, ni cheval ni panne GPS. J’ai revu ma définition du romantisme grâce à lui. 
Romantisme : cucul la praloche à vomir, putain de mythe à la con Spooky.

Pour mon anniversaire (si tu as un peu le neurone vif, tu as pigé que c’était il n’y a pas longtemps), j’ai eu le plus cadeau qu’une femme puisse rêver : être une princesse. 

Voici donc le remake de Cendrillon, avec un minus crossover Disney.


Je quitte ma vaisselle et mon ménache et enfile une grande robe de soie et mes talons de velours, becoz’ le verre, c’est un exercice du sabot quasi mortel.
Le prince appelle le carrosse, mais le carrosse n’arrive jamais… ou presque. Une souris propose sa citrouille à 70€ = va te faire bouffer par le chat. Une autre à 45€ = va te faire bouffer par le chat Non c’est bon, on vous prend. 19h45, pas de carrosse en vue. 20h, toujours rien. 20h10, je lance un regard noir au chat,  qui lève les pattes et me jure qu’il n’a rien fait pour une fois. 20h20, le voilà. 

Avec une demi-heure de retard à la réservation, enfin arrivés au Château des Bondons, restaurant Le Castel. Le cadre est magnifique. L’accueil est chaleureux. 

Pour l’apéritif, on nous installe dans un petit salon, avec une très grande vue sur le parc. 


Alors qu’on savoure notre Coca (on vous rappelle que les vaches et les renards ne consomment pas d’alcool), un couple, que nous appellerons aimablement « Les deux langues de putes », s’installent non loin de nous. Les deux emmerdeurs, un peu bas de plafond, ressemblent de très près à Jasper et Horace (Merci Marine), des 101 Dalmatiens. Les toasts sont servis sur une ardoise, crois-nous, on est tentés de leur faire passer le goût de l‘hypocrisie et de la chiantitude avec.


Le Castel est un restaurant gastronomique. Si tu es de la classe du préjugé qu’on mange que des échantillons de plats, tu vas être déçu. Au Castel, on mange. Et divinement bien. 
Je ne te parle même pas de la salle d'une bôôôôôté... (sans compter les tables éclairées par des chandelles et lustres en cristal au plafond)


Mais nous partons confiants, nos estomacs tiendront le combat, en prenant le menu Tradition Gourmande, avec une entrée, un plat, une assiette de fromages et un dessert. Tu peux retrouver la carte ici, mais je t’ai photographié les assiettes (en bonne fausse touriste gourmande blogueuse soucieuse de son lectorat).


Attention, les photos qui suivent sont de qualité pourrave, pouvant heurter du pixels. 


En entrée, Spooky (à droite) prend « Craquant de Noix de Saint Jacques, Petite Salade au Citrus Caviar », quant à moi, en bonne ancienne campagnarde que je suis (à gauche, donc - t'as la déduction facile),
« Salade d’Asperge et Magret de Canard Fumée, Vinaigrette d’Oignons Rouge ».


Une fois nos entrées avalées, on se sent prêts pour le plat. 

Spooky (toujours à droite) est du genre poscaille, et se tente la « Fricassée de Lotte à la Normande, Riz Créole ». Je suis horrible, et je mange une compatriote avec un « Filet de Bœuf au Poivre Vert « de Malabar  », Poêlée de Pommes de Terre de Noirmoutier ». C’est la viande rouge la plus tendre que je n’ai mangé de ma vie (et je vivais en Auvergne, pays de la super bonne viande de bœuf). Elle se découpait à la fourchette tellement c’était du beurre. J’ai juré de manger aucune autre viande que la leur. 


Et là, avec Spooky, on a peur. On est calés. Mais le fromage arrive. 
Une assiette de trois fromages, avec trois sortes de Brie de la région, dont un à 75% de matière grasse (que je vais haïr longtemps - mais putain qu’il était bon le saloupio !)

Il est prévu à la suite de tout ça qu’on s’avale, enfin qu’on essaye de s’avaler, la « Pyramide de Douceur : Fondant Chocolat, Fruits rouge, Sorbet ». Une table proche de nous (dont on se rappellera du client ivre pétomane) en avait prise une, la pyramide faisait la taille d’une bouteille d’eau, 1,5L. Imagine la flippette…

Mais ce n’est pas sans compter sur le Prince Charmant qui avait prévu le coup. Les lumières se sont éteintes, et un dessert prévu uniquement pour l’occasion a été fait. Photo sans les feux d’artifesses.


Tout ce délicieux chocolat engouffré, il faut rentrer, avant que mes pantoufles me collent des ampoules. La personne s’occupant de l’accueil nous avait déjà appelé un carrosse, mais le carrosse a mal compris et nous a lâché. C’est sans compter sur la gentillesse de cette personne qui s’était proposée de nous ramener après son service. Finalement, on embarque dans la calèche de luxe d’un couple qui avait dîné là. La gentillesse, la solidarité, tout ça, ne sont pas/plus trop des mythes.

La soirée s’est conclue à la vue du spectacle lumineux dans le ciel, juste avant les douze coups de minuit.




Note : vous pouvez retrouver tout plein de photos, ou les menus, et voir à quel point le chef cuisinier est un Dieu (le retour à la cuisine « maison » a été rude) . Enfin tout ça ici : http://www.chateaudesbondons.com/fr/index.php#restaurant-le-castel.php



Bouse(s) Fraîche(s) :

Envoyer un arc-en-ciel :